- Enfance
-commence les échecs à l'âge de cinq ans.
-champion de France des catégories jeunes (8/10/12/16 ans) et médaille d'argent au championnat du monde de moins de 14 ans en 2003.
-Grand maître international à quatorze ans (2005) => l'un des plus jeunes grands maîtres de l'histoire des échecs ( Kariakine est le plus jeune à à 12 ans et 7 mois).
- Champion...
-Champion de France à seize ans (2007) et en 2011 /2012
-Champion du monde junior (2009)
-Fin juillet 2009 remporte pour la première fois, le tournoi de grands maîtres du 42e Festival international de Bienne avec 6 pts sur 10 (2 victoires et 8 nulles). C'est la première fois qu'un Français gagne un tournoi de catégorie aussi élevée (catégorie 19).
-remporte divers tournois...
-Champion d'Europe de blitz (2010 et 2012)
-Deuxième du championnat du monde de blitz en 2015
- Coupes du monde d'échecs (qualificative pour le tournoi des candidats) :
-2011 : éliminé au deuxième tour par Bu Xiangzhi (1,5 - 2,5) ;
-2013 : battu en demi-finale par Vladimir Kramnik
-2015 : éliminé en quarts de finale
- Grand Chess Tour (2015 et 2016) circuit annuel de tournois d'échecs créé en 2015 auxquels les meilleurs joueurs mondiaux sont invités.
Il finira quatrième du classement général du Grand Chess Tour en 2015 et troisième en 2016 , devancé par Hikaru Nakamura et le champion du monde en titre, Magnus Carlsen.
- Vainqueur à Dortmund et numéro deux mondial (août 2016)
-au 1er août, son classement Elo bondit de 2798 à 2819 points, un record pour un joueur français (premier Français dépassant la barre symbolique des 2 800 points Elo)
-il devient de ce fait l'un des concurrent direct du numéro 1 mondial, le Norvégien Magnus Carlsen
- Vainqueur de la coupe Sinquefield en août 2017
Il devient ainsi N° 2 mondial.
- avec les blancs :1. e4
-avec les noirs, contre 1. e4 :la Sicilienne Najdorf
1. e4 c5 2. Cf3 d6 3. d4 cxd4 4. Cxd4 Cf6 5. Cc3 a6.
Il lui arrive cependant de changer de défense : il a par exemple utilisé la défense Philidor lors du premier tour de la Coupe du monde d'échecs 2009.
MVL a un style de jeu assez tactique, recherchant surtout à obtenir des positions dynamiques. Il n'hésite pas pour cela à sacrifier des pions pour l'initiative ou pour libérer son jeu, en particulier lorsqu'il joue la Grünfeld avec les Noirs.
Il est également reconnu pour sa maitrise des finales.
Site personnel de MVL
VIDEO ONPC
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- Style de jeu
- avec les blancs :1. e4
-avec les noirs, contre 1. e4 :la Sicilienne Najdorf
1. e4 c5 2. Cf3 d6 3. d4 cxd4 4. Cxd4 Cf6 5. Cc3 a6.
Il lui arrive cependant de changer de défense : il a par exemple utilisé la défense Philidor lors du premier tour de la Coupe du monde d'échecs 2009.
MVL a un style de jeu assez tactique, recherchant surtout à obtenir des positions dynamiques. Il n'hésite pas pour cela à sacrifier des pions pour l'initiative ou pour libérer son jeu, en particulier lorsqu'il joue la Grünfeld avec les Noirs.
Il est également reconnu pour sa maitrise des finales.
Site personnel de MVL
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Maxime Vachier-Lagrave (5e mondial)
« Le but des échecs, c'est de mettre K.-O. son adversaire »
Le Français Maxime Vachier-Lagrave (26 ans) fait partie des cinq meilleurs joueurs d'échecs en activité dans le monde. Préparation physique, format des tournois et perspectives d'évolution... il s'est confié à Ilosport au sujet de son sport, qu'il pratique en tant que professionnel depuis près de huit ans.
Maxime Vachier-Lagrave, au-delà des termes officiels*, les échecs sont-ils plutôt une discipline ou un sport d'après-vous ?
« Pour moi c'est un sport, peut-être moins exigeant que d'autres, physiquement, mais c'est un sport. Une partie dure en moyenne quatre heures, durant lesquelles il faut maintenir sa concentration à un niveau élevé, parce qu'en fin de partie, la moindre erreur peut mettre en péril tout ce qui a été entrepris. C'est pour cela qu'être en forme, en bonne santé, est primordial.
L'accumulation des parties peut aussi être usante, non ? Comment se déroule un tournoi ?
Oui, c'est le fait de tenir toute la durée du tournoi qui est le plus difficile. La plupart du temps, le format n'est pas "à élimination directe". On affronte tous nos adversaires et celui qui comptabilise le plus de points l'emporte. En général, il y a dix participants et on joue une partie par jour pendant dix jours, avec une journée de repos entre la cinquième et la sixième. »
« Je bois entre un demi-litre et deux litres d'eau lors d'une partie et je mange des fruits ou du chocolat pour des petits coups de "boost" »
Avez-vous une contrainte de temps entre chaque coup ?
« Cela marche par "capital temps". La cadence majoritaire c'est : les 40 premiers coups en 2 heures (par joueur) et les 20 suivants en 1 heure. Après 60 coups chacun, on arrive donc aux alentours des 6 heures de jeu. La partie peut encore durer une demi-heure à peu près.
Vous parvenez quasiment toujours à vous départager ?
Non, à ce niveau, 65 à 70% des parties se terminent par un match nul.
Comment tient-on plus de 6 heures dans cet état de concentration extrême ?
Déjà, on a le droit de se lever. Certains joueurs restent assis mais moi, je me lève très régulièrement, quasiment à chaque fois que c'est au tour de mon adversaire de jouer. On s'hydrate et on s'alimente aussi, bien sûr. Je bois entre un demi-litre et deux litres d'eau lors d'une partie et je mange des fruits ou du chocolat pour conserver de l'énergie et avoir des petits coups de "boost". »
« Le dopage ? On est beaucoup plus concerné par le risque de triche électronique »
Existe-t-il des produits interdits dans le monde des échecs et pas dans la majorité des autres sports ?
« Non, pas spécialement. On a une liste de produits prohibés semblable à celle des autres disciplines, des contrôles anti-dopage – j'en passe en général cinq par an – etc., mais ce n'est pas un enjeu majeur dans notre sport. Je ne vois pas trop l'intérêt que l'on pourrait en tirer.
Dans le monde de l'e-sport, c'est une problématique par exemple.
(Réflexion) C'est peut-être possible d'améliorer ses performances cognitives par du dopage... Mais pour nous, l'avantage serait très minime à mon avis. Dans l'e-sport, il faut avoir des temps de réaction très courts. Aux échecs, il n'y a pas cette nécessité d'agir vite. Le raisonnement prime sur les réflexes, on est donc beaucoup plus concerné par le risque de triche électronique. Si quelqu'un réussit à s'aider d'un logiciel, ce sera impossible de rivaliser. »
5e... ou 6e mondial ?
« Le classement Elo (de la FIDE, fédération internationale) ne s'établit pas comme le classement ATP du tennis, sur 12 mois glissants. Aux échecs, on acquiert des points à chaque victoire, on en perd à chaque défaite, et être inactif ne pose pas de souci. Ainsi, je suis 5e au classement mondial des joueurs en activité et 6e au classement mondial "all players" parce que, plus de dix ans après sa retraite, Garry Kasparov reste 4e.»
Suivez-vous un programme de préparation physique ?
« D'autres joueurs font plus attention que moi à leur condition physique, mais je considère que c'est important. Je cours quatre à cinq fois par semaine, une demi-heure à chaque fois. Je fais attention à ce que je mange aussi. Au niveau de la musculation en revanche, je suis peut-être un peu déficient.
(Réflexion) Cela pourrait être intéressant également. Toute cette dimension de préparation physique ne représente pas ma préoccupation principale, mais c'en est une.
C'est une préoccupation récente dans votre sport ?
L'importance d'être en forme pour "performer" dans les échecs a été théorisée il y a longtemps déjà... Mais cela a mis du temps à entrer dans les mœurs. Je pense que dans les années -60/-70, la plupart des joueurs fumaient ou buvaient juste avant ou après leurs parties. La démarche s'est professionnalisée, le niveau technique se resserre et il faut donc faire la différence ailleurs, autrement. Cela passe par un travail plus important de notre condition physique mais aussi, dans une optique purement échiquéenne, par le soutien de nos "secondants" (le secondant d'un joueur d'échec est notamment chargé d'analyser le jeu de ses rivaux à l'approche d'un tournoi ou d'une rencontre). Ils travaillent sur nos stratégies, la nuit par exemple, pendant que l'on se repose. »
« Une partie d'échecs, c'est comme un match de tennis : cela correspond à un plan »
Avec quels sports les échecs partagent-ils des similitudes ?
« Le chessboxing (sport née de l'hybridation des échecs et de la boxe), naturellement (sourire). Évidemment, les échecs sont moins violents que la boxe, mais cet alliage n'est pas anodin. Le but, aux échecs, c'est de mettre K.-O. son adversaire. On peut établir des parallèles avec le tennis également. Un match de tennis, cela correspond à un plan, comme les échecs. Les durées des rencontres font aussi écho à la durée de nos parties, bien que là encore, ce ne soit pas le même engagement physique.
Êtes-vous favorable au chessboxing, justement ?
Oui, je le suis, c'est assez spectaculaire, sympa à regarder. En revanche, il ne faut pas compter sur moi pour enfiler les gants (sourire).
C'est un enjeu important pour les échecs, qui ne sont pas très télégéniques, ou jugés en tout cas ainsi...
C'est vrai qu'il y a peu de pays où les compétitions sont retransmises en direct. En Norvège, c'est le cas. Magnus Carlsen, le champion du monde, est suivi par 1 million de Norvégiens sur ses différentes compétitions. Je conçois très bien que les échecs puissent être compliqués à comprendre et à suivre pour un novice, plus compliqués qu'un match de football ou de tennis. Cela reste une limite pour le développement de notre sport. Cependant, ce qui se passe en Norvège, mais aussi aux États-Unis ou encore en Russie, c'est encourageant. »
*En France, les échecs sont reconnus comme un sport depuis le 19 janvier 2000, et l'agrément accordé par arrêté, par le Ministère de la jeunesse et des sports à la fédération française des échecs (FFE).